Barrage de Sivens Une marche symbolique de soutien aux zadistes part de Toulouse
Toulouse, 4 mars 2015 (AFP) - Une quinzaine de personnes ont entamé mercredi matin à Toulouse une marche de soutien aux zadistes de Sivens, qui doit les mener jeudi sur le site du projet de retenue d'eau contesté, a constaté un journaliste de l'Afp.
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Cette « marche solidaire » a été appelée par le collectif des occupants du site "Tant qu'il y aura des bouilles (zones humides, ndlr)" : « Pour dire non au barrage et à son monde, pour dénoncer la pression des milices », indiquait un petit tract distribué aux passants. Les marcheurs, partis sous une pluie froide, considèrent comme des milices les agriculteurs pro-barrage qui ont entamé lundi le blocus de la zone occupée par une quarantaine de zadistes. Seuls quelques uns, autour de Fatima, Christian ou Gizmo, ont prévu de parcourir à pied en deux jours les 50 km séparant Toulouse de Sivens pour parvenir vendredi à Albi où le conseil général doit statuer sur les solutions alternatives au projet initial de barrage , écarté en janvier par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.
Une autre partie du groupe devait passer par la gare de Toulouse pour « utiliser un moyen logistique moderne », indiquait Camille - pseudo générique des zadistes - un jeune homme barbu à dreadlocks. Eux comptent rejoindre dès mercredi Gaillac, ville proche du site de Sivens pour participer dans l'après-midi à un « convoi alimentaire » d'aide aux « résistants ». Un convoi que les agriculteurs de la Fnsea sont bien déterminés à arrêter.
Interrogée sur le faible nombre de participants, Fatima rétorquait : « Nous sommes convaincus qu'au fur et à mesure de la marche, nous aurons des formes de soutien (...) on va marcher dans l'espoir que les gens bougent, se lèvent et s'insurgent aussi ». « Nous sommes en réalité beaucoup plus nombreux (...), le 25 octobre il y avait plus de 6.000 personnes venues de partout (...) nous sommes tous Rémi », a rappelé l'animatrice de la marche en évoquant la mémoire du jeune écologiste Rémi Fraisse, tué dans la nuti du 25 au 26 octobre par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements sur le site.
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